Pura Vida, Carnet de voyage au cœur du vivant
Et si une collection de bijoux pouvait naître d’un bruissement de feuilles, de l’enroulement d’un serpent, ou du ballet minuscule des fourmis ?
En 2022, j’ai décidé de partir au Costa Rica, l’un des plus grands foyers de biodiversité au monde. J’y ai vécu plusieurs semaines dans une réserve naturelle, naturelle, entourée de biologistes, d’animaux sauvages, et d’une forêt qui semble respirer.
De cette immersion est née Pura Vida, une collection inspirée par la beauté du vivant. Ce carnet de bord raconte cette aventure, de la canopée tropicale jusqu’à l’établi de mon atelier.
Le Costa Rica, un sanctuaire de biodiversité
Pourquoi ce pays ? Parce qu’il concentre à lui seul près de 6 % de la biodiversité mondiale, niché entre les plaques nord et sud-américaines, entre océans et volcans. Le Costa Rica est un territoire de vie intense, d’une beauté brute et fragile. De plus, c’est un pays pionnier en matière de préservation : plus de 25 % de son territoire est protégé, et il investit massivement dans la conservation de ses écosystèmes, faisant de la nature une véritable priorité nationale.
Là-bas, j’ai été accueillie par Marteen et Hanneke, deux biologistes passionnés qui veillent sur cette réserve depuis plusieurs années et accueillent régulièrement bénévoles et étudiants en biologie. Avec eux, j’ai découvert une autre manière de vivre : simple, tournée vers l’observation, la patience, et l’écoute du vivant. Nous dormions dans de petites cabanes ouvertes sur la forêt, protégés uniquement par des moustiquaires qui laissaient passer les sons de la jungle. Tout autour de nous, la forêt.
Vivre avec la forêt
Les journées débutaient très tôt. Nous étions une douzaine de bénévoles, répartis en petits groupes, chacun responsable d’une zone précise de la réserve : forêt primaire, forêt trentenaire, zone de reforestation, zone agricole et jardin. Chaque matin, nous partions pister, observer et recenser les espèces croisées : mammifères, oiseaux, amphibiens, insectes, traces de passage, chants, comportements.
Ces relevés quotidiens permettent d’évaluer l’état de la biodiversité, d’identifier les déséquilibres ou les progrès d’un écosystème restauré. C’est un travail minutieux, humble, souvent silencieux, mais infiniment enrichissant.
En parallèle, nous participions à la vie du camp : construire un étang pour les grenouilles, un pont entre deux rives, ramasser les déchets jusqu’au village voisin, poser les bases d’un potager, entretenir les sentiers, etc. Chaque tâche avait un sens. Et surtout, chaque journée était l’occasion d’une immersion profonde dans un monde où nous ne sommes qu’un invité.
Dans la forêt primaire, chaque pas est une rencontre. Les arbres sont immenses, les lianes ondulent comme des serpents, la mousse s’accroche à chaque surface. Des milliers de fourmis découpent les feuilles, les araignées et serpent guettent, un toucan perce le feuillage. Loin de toute artificialité, c’est un monde autonome, foisonnant, où chaque espèce dépend d’une autre.
Je crois que là-bas, une des choses qui m’a le plus impressionnée ce sont les bruits : la forêt est incroyablement bruyante ! Cris d’animaux, bruissement des feuilles, battement d’ailes, croassement des grenouilles, rires des singes hurleurs, chaque être vivant participe à créer une symphonie unique qui symbolise ce vivre ensemble.
Des créations qui rendent hommage à cette biodiversité unique
Petit à petit, j’ai commencé à écrire et dessiner. À retranscrire ce que je ressentais : la beauté, la tension, la précision de chaque être vivant. Ce n’était pas encore une collection, mais plutôt un journal intime dessiné, de tout ce qui avait pu me toucher lors de cette expédition.
Ainsi est née la collection Pura Vida : une série de pièces uniques inspirées de ces fragments de nature observés de près.
Un bijou rend hommage au ballet des fourmis coupe-feuille et à leur étrange culture de champignons, preuve d’agriculture au sein de ces insectes si fascinants.
La bague Ophidia reproduit les courbes sensuelles et trompeuses d’un serpent étonnant, à l’apparence de cils dorés et aux écailles complexes.
Le motif Spira reproduit l’enroulement en spirale d’une fougère pas encore déployée.
Et la bague Trama Viva, en forme de cercle parfait, unit plusieurs espèces animales, égales entre elles, toutes interdépendantes.
Chaque pièce est un récit. Une trace. Une tentative de capturer l’essence d’un monde vivant.
Un appel doux et précieux à renouer avec la Nature. À ressentir, à contempler, à protéger.
Pura Vida.